100. The Smiths - I won't share you (1987)
Le dernier morceau du dernier album des Smiths pour clôturer en beauté cette sélection... Has the Perrier gone straight to my head, or is life sick and cruel, instead?
99. Syd Barrett - Golden hair (1970)
Membre fondateur de Pink Floyd (dont je ne suis pas très fan, il faut bien le dire), il en a été chassé assez rapidement par les autres membres qui lui reprochaient une très improbable surconsommation de LSD. Il est l'auteur de deux albums magnifiques. Désespérés, perchés, mais magnifiques.
98. Nico - These days (1967)
Tiré de son magnifique premier album solo (Chelsea Girls) sorti que très peu de temps après sa collaboration avec le Velvet. Composition de Jackson Browne.
97. Gavin Bryars (feat. Tom Waits) - Jesus' blood (1993)
Il existe de nombreuses versions de ce morceau. Initialement arrangé par Bryars en 1971 autour de voix de sans-abris enregistrées pour un documentaire sur les rues de Londres, la version de 1993 (avec Tom Waits) dure près de 75 minutes. Une boucle répétée ad libitum, les arrangements de l'orchestre et interventions de Waits en rythmant la progression. Magnifique.
96. The Pogues (feat. Kirsty McColl) - Fairytale of New York (1987)
Souvenir d'une nuit inoubliable. (Ils se reconnaitront.) J'ai pourtant toujours détesté les chansons les Noël, mais celle-ci me bouleverse à chaque écoute.
95. Morrissey - Everyday is like Sunday (1988)
J'ai longtemps cru qu'il s'agissait de l'hymne national du Royaume-Uni... Mais en fait, non.
93. Carly Simon - You're so vain (1972)
Beaucoup de choses ont été écrites sur celui à qui cette chanson était adressée, et que Carly Simon n'a jamais vraiment démenties. (On notera la présence de Mick Jagger dans les choeurs.) Pour l'avoir testé, un morceau de rupture assez à-propos en tout cas pour essayer d'oublier quelqu'un. You're so vain, you probably think this song is about you.
92. Sade - Tar baby (1985)
"Je suis très fan de Sade (...) et notamment de ses deux premiers albums. Ce morceau est une merveille pop qui fait voler en éclat la traditionnelle structure couplet/ refrain. Chef-d'œuvre !" (Philippe Manœuvre)
91. Saint Etienne (feat. Moira Lambert) - Only love can break your heart (1991)
Adolescence. Hymne. Moira Lambert. Cuteness absolue. (Et reprise improbable d'un standard de Neil Young.) Le clip ci-dessous est merveilleux.
90. Prefab Sprout - Cars and girls (1988)
Life's a drive through a dust bowl, what's it do, do to a young soul. Bien dit, Paddy. THE perfect driving song.
89. Black Sabbath - Junior's eyes (1978)
Un refrain qui donne furieusement envie d'se faire la malle en chopper.
88. Tim Buckley - Sweet surrender (live) (1973)
Tiré de son album live (Honeyman) enregistré en novembre 1973 pour une radio new yorkaise. Totalement habité, incroyablement groove, sexuel, fantastique. 8 minutes 27 de transe. A écouter absolument ! So his flim-flam lover boy found him a flamingo, and his flamingo just loved to do the tango... Whatever this means.
87. Loudon Wainwright III - Lullaby (1973)
Un morceau qui donne envie d'avoir des enfants. Surtout pour leur dire : Shut up and go to bed! Et chouette de se dire qu'il l'a sûrement composé pour son fils Rufus.
86. Colin Blunstone - Say you don't mind (1971)
Dernier morceau de son magnifique premier opus solo après l'épisode Zombies. Un disque qui restera à jamais rattaché à ma découverte des Etats-Unis en 2003.
84. Spain - World of blue (1995)
Ouvre ta bouche, fais-moi confiance, ça va t'faire voyager. 14 minutes de trip monochrome.
83. The For Carnation - Emp. man's blues (2000)
Mêmes principes actifs que le morceau de Spain. 100% bio. Envoutant. A écouter très fort.
82. Fripp & Eno - Evening star (1975)
Attention, drogue dure. Pièce maitresse du disque du même nom, album exceptionnel. (Merci à Etienne Greib, once again.) Sur la photo : Brian Eno, Robert Fripp et David Bowie en 1977 à Berlin, lors de l'enregistrement de Heroes. Bon casting.
81. Radar Bros. - Stay (1996)
Mais je n'avais aucune intention de bouger. (Le final est somptueux.)
80. Tarwater - The watersample (1998)
Attention, groupe allemand. C'est la fête.
79. Pinback - Fortress (2004)
Stop! It's too late. I'm feeling frustrated. I see no sign of fortress. I see no sign of fortress. Une chanson sacrément bien roulée.
78. The House of Love - Destroy the heart (1988)
Le plus beau titre de chanson du monde. (J'ai longuement hésité avec le très beau The Beatles and the Stones, à écouter également.)
77. Chris Isaak - Blue Hotel (1987)
Elvis is alive. (And another great driving song.)
76. The Jesus & Mary Chain (feat. Hope Sandoval) - Sometimes always (1994)
Quand le couple Reid/Sandoval lave son linge sale en famille à la sauce Hazlewood/Sinatra, ça donne ça. Tiré de l'album le plus "américain" du groupe. Magnifique.
75. Tindersticks & Isabella Rossellini - A marriage made in Heaven (1993)
Attention, glucose. Pièce (sacrément bien) montée. Et lien de parenté évident avec le morceau suivant.
74. Nancy Sinatra & Lee Hazlewood - Some velvet morning (1967)
L'enchevêtrement des deux thèmes musicaux est une pure merveille... Lee Hazlewood is God.
73. Peggy Lee - The folks who live on the hill (1957)
Certainement la chanson la plus triste et poignante de ce classement. (Et il y en a.) Il m'est même devenu difficile de l'écouter jusqu'au bout sans être submergé par l'émotion. You'll see.
72. Romy Schneider - La chanson d'Hélène (1970)
Composé par Philippe Sarde et extrait du film Les choses de la vie de Claude Sautet. La vidéo ci-dessous est à voir absolument.
71. Frank Sinatra - It was a very good year (1965)
Magnifique chanson sur la fuite du temps... When I was seventeen, it was a very good year. It was a very good year for small town girls and soft summer nights. We'd hide from the lights on the village green, when I was seventeen. Bingo, Frankie.
70. The Everly Brothers - Cathy's clown (1960)
Mélodie lumineuse, la classe absolue et bien peignée.
69. XTC - Chalkhills and children (1989)
Selon moi, un des meilleurs groupes de (sugar) pop anglaise, avec Prefab Sprout. Andy Partrdidge is God. Et ce morceau, un de ses chefs-d'œuvre.
68. Prefab Sprout - When loves breaks down (1985)
Selon moi, un des meilleurs groupes de (sugar) pop anglaise, avec XTC. Paddy McAloon is God. Et ce morceau, un de ses chefs-d'œuvre.
67. The Go-Betweens - Streets of your town (1988)
Dévaler la Highway One en été en écoutant Streets of your town est une expérience assez inoubliable. Popsong parfaite. J'ai une tendresse infinie pour ce groupe australien. Cattle and cane est à écouter aussi absolument.
66. The Pale Fountains - Reach (1984)
Liverpool, 1984. On ne dirait pas en écoutant ce morceau. Admiration inconditionnelle pour leur leader, Michael Head, et pour tous ses projets postérieurs aux Fountains (Shack, the Strands). Un des songwritings les plus fins et élégants qui soit.
65. Felt (feat. Liz Fraser) - Primitive Painters (1984)
1984, très bon cru. Un des mes groupes préférés de cette période faste du milieu des années 80 en Angleterre. (Et découvert, comme tant d'autres, grâce à l'émission de Lenoir sur Inter.)
64. Cocteau Twins - Heaven or Las Vegas (1990)
Difficile de ne choisir qu'une seule chanson de cet album, tant celui-ci est parfait, compact et lumineux.
63. Red House Painters - Japanese to English (1992)
Merveilleux groupe, emmené par Mark Kozelek, autre grand roi de la fête. Morceau de cristal, d'une grâce incroyable. Tiré de leur magistral premier album (Down colorful hill).
62. Wire - Heartbeat (1978)
Le rock réduit à sa plus simple expression. Trois fois rien et en même temps redoutable.
61. The Cure - The drowning man (1981)
Oh Fuschia, you leave me breathing like the drowning man...
60. King Crimson - Moonchild (1969)
J'avais découvert ce morceau au cinéma, dans la scène de claquettes sublime de Christina Ricci dans Buffalo '66 de Vincent Gallo (ci-dessous). A voir absolument.
59. My Bloody Valentine - Only shallow (1992)
1992. Pendant plus d'un an j'écoute le disque rouge. Tous les jours et all day long. Il me rend un peu fou, un peu sourd aussi au soir du 17 mars à l'Olympia, où les murs tremblent et où MBV joue si fort que ça en fait mal. Ce disque unique en son genre est l'alliance magique du feu (de guitares de Kevin Shields) et du miel (de voix de Bilinda Butcher). Un disque dont on ne se remet pas.
58. Fugazi - Glue Man (1989)
Des Bad Brains, Black Flag et autres groupes de (punk) hardcore que j'écoutais au lycée, Fugazi est le seul que je réécoute avec plaisir. Ce morceau est dingo.
57. Black Sabbath - Snowblind (1972)
Vraisemblablement une chanson de noël. Le morceau par lequel j'ai découvert Black Sabbath. Le final orchestral est somptueux.
56. Amon Düül II - Archangel Thunderbird (1970)
Attention, Krautrock ! Attention, chef d'œuvre, surtout. LE morceau qui donne envie de casser des meubles. A écouter très fort et très souvent.
55. Sonic Youth - Tunic (song for Karen) (1990)
Dédié à la chanteuse (et batteuse) Karen Carpenter (décédée d'anorexie mentale à l'age de 32 ans), c'est le morceau par lequel j'ai découvert Sonic Youth, à la radio, un soir d'été en Bretagne. La chanson l'imagine au paradis, heureuse, jouant de la batterie et se faisant de nouveaux amis : Dennis (Wilson), Elvis (Presley), Janis (Joplin).
54. Echo & the Bunnymen - Do it clean (1980)
Manchester avait les Smiths, Liverpool, Echo & the Bunnymen. Au Mans, ils n'avaient rien du tout.
53. Pulp - Wishful thinking (1983)
Ballade poignante, extraite du premier et meilleur album du groupe. (Avec Freaks, sorti en 1987.)
52. The Undertones - I can only dream (1983)
Le long final tout en tricot d’arpèges est totalement envoutant. (Ecoutez la version sur Spotify ou autre, la version disponible sur YouTube est honteusement tronquée et de qualité moyenne.)
51. Bauhaus - Bela Lugosi's dead (1979)
The bats have left the bell tower, the victims have been bled, red velvet lines the black box, Bela Lugosi's dead. Bah oui, Peter. Morceau (de cinéma) fantastique.
50. Siouxsie and the Banshees - Switch (1979)
48. The Stranglers - Golden Brown (1982)
47. Captain Beefheart & His Magic Band - This is the day (1974)
46. Dennis Wilson - River song (1977)
45. Scott Walker - Stormy (1970)
44. Randy Newman - Guilty (1974)
43. Paul McCartney - Ram on (1971)
42. Françoise Hardy - Si mi caballero (1971)
41. Lee Hazlewood - My Autumn's done come (1966)
40. Daniel Johnston - Some things last a long time (1990)
39. Moondog - Bird's lament (1969)
38. The Beach Boys - 'Til I die (1971)
37. Robert Wyatt - Catholic Architecture (1991)
36. Ben Watt - Lucky one (1983)
35. Serge Gainsbourg - Ballade de Melody Nelson (1971)
34. Harry Nilsson - Everybody's talkin' (1968)
33. David Bowie - Kooks (1971)
32. Lou Reed - Satellite of love (1972)
31. Jacques Brel - La ville s'endormait (1977)
30. Ella Fitzgerald & Louis Armstrong - Summertime (1957)
Porgy and Bess. Musique de Gershwin. L'ultime filet de voix de Fitzgerald sur le dernier Don't you cry est LA plus belle chose qui soit.
29. Love - The red telephone (1967)
Chef d'œuvre drogué. Album magique. Concert inoubliable. I've been here once. I've been here twice. I don't know if it's the third, the fourth or the fifth fix... Mollo sur la piquouse quand même, Arthur.
28. Pixies - Debaser (1989)
I am un chien andalou, qu'il dit. J'ai cassé plusieurs pièces de mobilier sur ce morceau. Mon groupe préféré du début des années 90. Il ne l'est plus, non. La faute à la malbouffe. (Qu'est-ce que j'ai pu emmerder le monde avec les Pixies en Terminale... Désolé).
27. Teenage Fanclub - Everything flows (1990)
Plus beau nom de groupe du monde. Hymne national écossais. Pièce maitresse de leur magnifique premier album. Et un des plus beaux souvenirs de concerts, sur ce morceau, par lequel ils finissent quasi systématiquement tous leurs concerts.
26. The Velvet Underground - Rock & Roll (1970)
Celle-là aussi elle est bien pour le summer driving. Tirée de Loaded, mon album préféré du Velvet. En la réécoutant, je me dis qu'elle aurait tout aussi bien pu terminer sur le podium.
25. Television - Marquee Moon (1977)
Comment ne pas être happé dès les premiers secondes par ce riff entêtant... Et surtout, pourquoi diable écouter les Strokes quand il y a Television ?!!
24. Neil Young - The old laughing lady (1968)
Neil Young compose ce petit poème symphonique à 23 ans... Sans déconner. Les arrangements sont somptueux. A écouter absolument. Neil Young is God. (Et un de mes plus beaux souvenirs de concert, aux arènes de Nîmes avec le Crazy Horse).
23. Simon & Garfunkel - So long, Frank Lloyd Wright (1970)
Simon & Garfunkel, c'est mon enfance. Frank Lloyd Wright, c'est l'élégance.
22. Joy Division - Decades (1980)
Bouleversant de beauté. (Et unique morceau de samba de cette sélection.)
21. The Cure - Sinking (1985)
Nouvelle démonstration du songwriting éblouissant de Robert Smith. Et ligne de basse qu’on suivrait n'importe où. Même dans des endroits un peu chelou.
20. Slint - Good morning, Captain (1991)
Je citerai ici l’ami Etienne Greib qui m'écrivait il y a peu au sujet de Spiderland (dont est extrait ce morceau ahurissant) la chose suivante : "Il y a un poème de Brautigan qui s'intitule Charger du mercure à la fourche... La définition parfaite de Spiderland." Indeed.
19. Talk Talk - New grass (1991)
Extrait de Laughing Stock, un des plus beaux albums qui soit. Aux confins du jazz et de... Monteverdi. Si si.
17. Pale Saints - Time Thief (1990)
Un de mes groupes préférés. Seulement deux albums à leur actif (avant le départ de Ian Masters, leur chanteur et tête pensante). Voyez ce très beau clip, vous comprendrez. Ou pas.
16. The Stone Roses - I wanna be adored (1989)
Adolescence. Hymne. Madchester.
15. Moose - Joe Courtesy (1994)
Attention, chef-d’œuvre ! Morceau cathédrale, cristal d’arpèges tout en crescendo jusqu’au démarrage du chant (à 2'07" - frisson imparable), avant de rebondir (à 3'03") sur une nouvelle mélodie (sublime) pour le final. Epoustouflant.
14. Kate Bush - Blow away (for Bill) (1980)
Cette chanson a été écrite en hommage à un des techniciens de Kate Bush qui s'était tué en tombant d’une grue pendant le montage d’un de ses concerts. Elle est aussi plus généralement un hommage aux musiciens qu'ils aimaient et qu'elle cite dans le refrain. Ce morceau (aux arrangements parfaits) me subjugue à chaque écoute. One of the band told me last night, that music is all that he’s got in his life...
13. The Beatles - Here comes the sun (1969)
Tout est dit dans le titre. Harrison, au sommet de son art.
12. The La’s - There she goes (1990)
Imparable. Comme l'intégralité de leur unique album.
11. The Sundays - Here’s where the story ends (1990)
Second éveil musical (indé, disons) et premier CD acheté. Popsong parfaite.
10. Nick Drake - River Man (1969)
Le chant, les arrangements de cordes, tout, absolument tout y est sublime.
9. The Smiths - This night has opened my eyes (1984)
In a river the color of lead, immerse the baby's head... Tout un programme. Crève-cœur de ne pouvoir choisir qu'un seul titre de Hatful of Hollow, album que mon frère m'avait offert en 86 et qui avait d'abord assez longuement séjourné au fond d’un tiroir (avant que je ne le redécouvre subjugué quelques années plus tard).
8. The Durutti Column - For Belgian Friends (1980)
Vini Reilly est un de mes guitaristes préférés. Et ce morceau m'envoûte depuis plus de vingt ans.
7. The Beach Boys - In my room (1963)
Tout le génie mélodique et les constructions vocales des frères Wilson sont déjà en place dans cette chanson (toute simple) de leurs débuts. Sublime.
6. The Cure - In your house (1980)
Perfection. Le génie mélodique et de mise en scène de Robert Smith. Pretending to swim.
5. Leonard Cohen - Sisters of Mercy (1968)
Pour la mélodie, le vibraphone qui se pointe à mi parcours, les putes ou les saintes (on ne sait plus trop) dont il est ici question... La grâce absolue. Et parce que Leonard Cohen a été un de mes premiers amis. Un de mes premiers amis dépressifs.
4. The Beatles - You never give me your money (1969)
Parce que c'est le premier morceau du medley ahurissant de la face B d'Abbey Road, sublime morceau à tiroirs, lui-même issu de la plus belle pièce-montée de l'histoire de la pop. (McCartney aux manettes, of course). One two three four five six seven, all good children go to heaven... Assurément.
3. Marvin Gaye - Inner City Blues (1971)
Seul véritable morceau soul de cette sélection, mais bon... mot compte triple. Comparable à une puissante montée sous psychotropes.
2. The Rolling Stones - Gimme Shelter (1969)
Longtemps en tête de ce classement : le meilleur morceau des Stones. Groove sexuel absolu qui donne envie de casser des meubles à chaque écoute. Et que dire des backing vocals ahurissants de Merry Clayton... Rape! Murder!
1. Black Sabbath - Black Sabbath (1970)
Aucun morceau n'est selon moi plus habité et tenu jusqu’aux toutes dernières secondes (cataclysmiques) que ce premier morceau du premier album de Black Sabbath... Le commencement, de toute évidence. On ne peut en ressortir que totalement épuisé et heureux.Statistiques